In Noisy-le-Grand, a suburban city near Paris, 60 000 m2 of office space and 800 apartments will soon spring up as a part of the « Grand Paris » project (an urban transformation project aimed to develop several areas around Paris).
Within the area concerned, Noisy Residence, a hostel serving as emergency housing for 600 people, where large families – sometimes of more than 10 people – are packed into one room, is soon to be demolished.
A resident tells me : « Noisy-le-Grand will be included in the « Grand Paris » and here, everything will be demolished. What are they gonna do with the people living there ? Well, they are gonna move them further away… »
To photograph Noisy Residence, a condamned and invisible place where visitors are forbidden, is to resign oneself to see from the outside only, and to imagine – by talking to its residents – how life takes place within.
« Les normes de sécurité ne sont pas respectées. Il faudrait qu’un journaliste vienne ici pour que les gens voient. Mais même avec une caméra cachée, on ne peut rien faire. Les gardiens ne laissent pas rentrer les visiteurs. » (Omar, habitant du voisinage)
« On est 7 à vivre ici. On habite à Noisy Résidence depuis 5 ans. Là, on attend de déménager. Ils vont nous donner un logement car on a les papiers.» (Manuella, 13 ans, Roumanie)
«Quand c’est les vacances, je reste dehors jusqu’à 10h du matin. Quand on s’ennuie et qu’il fait froid, on met notre pyjama et on va jouer dans les couloirs. Quand la sécurité vient, on se cache dans les placards des couloirs car s’ils nous trouvent, ils vont convoquer les parents.» (Sofiane, 10 ans, Algérie)
« Je vous jure, on est comme dans une prison. On a pas le droit aux visites, on a pas le droit d’avoir un four parce qu’ils ont peur des incendies. » (Sofia et Veneta, 12 et 10 ans, Roumanie)
«En 2020, ils vont tout détruire et le centre commercial va être 2 fois plus grand. Tout le monde aura une maison tranquille, ils vont nous donner une maison… » (Sofiane, 10 ans, Algérie)
